Lettre de Max à ses parents, peu avant d'être fusillé par les soldats allemands en 1944. Ami de la famille.
Le 15 (mai 1944?) Mousterlin, Finistère, Bretagne.
Mes très très chers parents,
mon pauvre Papa, ma Maman chérie, quand vous recevrez ceci, tout sera fini. Nous serons fusillés à trois heures mes chers camarades et moi. Mais nous saurons mourir en bons français.
Mon pauvre vieux Papa et ma pauvre Maman, je sais que vous en mourrez de chagrin, vous qui avez travaillé toute votre vie pour me faire un avenir, vous qui avez été toujours pour moi si tendres et si aimants, combien je regrette toutes les peines et les souffrances que je vous ai faites mes chers parents.
Pardonnez moi, pardon, pardon.
Je saurai mourir en français et en chrétien, nous allons avoir la visite d'un prêtre.
Je suis fou à la pensée que vous allez recevoir ce mot et je vous supplie de terminer votre vie le plus heureux possible. Abandonnez le magasin et retirez vous quelque part où vous oublierez ceci. Allez auprès de vos parents qui sauront vous faire oublier.
Mais surtout, surtout, ne faites rien pour attenter à vos jours. De là haut je prierai pour vous et un jour bien bien lointain j'espère, nous nous réunirons au ciel.
Dites à tous nos amis que nous sommes morts en chantant la Marseillaise et que c'est pour notre beau pays de France que nous mourrons.
Adieu, adieu mes bons parents, mon Papa chéri et ma mère adorée. Si vous le pouvez, prenez un enfant adoptif que vous rendrez heureux, et à qui vous lèguerez ma fortune.
Consolez vous entre famille de défunts et surtout, surtout, tombez dans l'oubli vivez vos derniers jours aussi heureux que vous le pourrez. Encore une fois pardon pour tous les chagrins que je vous ai occasionnés.
Je vous enbrasse tendrement mes chers pauvres parents. Faites moi un dernier plaisir en me promettant d'oublier et en vous faisant une petite vie tranquille. Je vous ai tant aimés, sous des dehors indifférents.
Votre Max qui meurt pour une bonne cause, adieu, adieu et dans bien longtemps à l'éternité.
Mes plus tendres baisers.
Max, vive la France.
Réclamez mon argent et mes habits. Embrassez bien toute la famille pour moi et un dernier baiser pour la petite Thérèse que j'ai tant aimée.
L'Abbé Pichon de St Corentin assiste nos derniers instants.
Je vous écrase sur mon cœur.
Mes très très chers parents,
mon pauvre Papa, ma Maman chérie, quand vous recevrez ceci, tout sera fini. Nous serons fusillés à trois heures mes chers camarades et moi. Mais nous saurons mourir en bons français.
Mon pauvre vieux Papa et ma pauvre Maman, je sais que vous en mourrez de chagrin, vous qui avez travaillé toute votre vie pour me faire un avenir, vous qui avez été toujours pour moi si tendres et si aimants, combien je regrette toutes les peines et les souffrances que je vous ai faites mes chers parents.
Pardonnez moi, pardon, pardon.
Je saurai mourir en français et en chrétien, nous allons avoir la visite d'un prêtre.
Je suis fou à la pensée que vous allez recevoir ce mot et je vous supplie de terminer votre vie le plus heureux possible. Abandonnez le magasin et retirez vous quelque part où vous oublierez ceci. Allez auprès de vos parents qui sauront vous faire oublier.
Mais surtout, surtout, ne faites rien pour attenter à vos jours. De là haut je prierai pour vous et un jour bien bien lointain j'espère, nous nous réunirons au ciel.
Dites à tous nos amis que nous sommes morts en chantant la Marseillaise et que c'est pour notre beau pays de France que nous mourrons.
Adieu, adieu mes bons parents, mon Papa chéri et ma mère adorée. Si vous le pouvez, prenez un enfant adoptif que vous rendrez heureux, et à qui vous lèguerez ma fortune.
Consolez vous entre famille de défunts et surtout, surtout, tombez dans l'oubli vivez vos derniers jours aussi heureux que vous le pourrez. Encore une fois pardon pour tous les chagrins que je vous ai occasionnés.
Je vous enbrasse tendrement mes chers pauvres parents. Faites moi un dernier plaisir en me promettant d'oublier et en vous faisant une petite vie tranquille. Je vous ai tant aimés, sous des dehors indifférents.
Votre Max qui meurt pour une bonne cause, adieu, adieu et dans bien longtemps à l'éternité.
Mes plus tendres baisers.
Max, vive la France.
Réclamez mon argent et mes habits. Embrassez bien toute la famille pour moi et un dernier baiser pour la petite Thérèse que j'ai tant aimée.
L'Abbé Pichon de St Corentin assiste nos derniers instants.
Je vous écrase sur mon cœur.