L’autre jour mes amis et moi avons eu une discussion dont le sujet était sérieux contrairement à nos apports au débat.
Quand un parent apprend que son enfant est gay/lesbienne, après l’étape du choc, il se demande parfois si c’est l’éducation qu’il lui a donnée qui en est la cause.
D’abord, mettons les choses au clair : Être gay/lesbienne n’est ni une honte ni une maladie, qui n'est pas non plus contagieuse. En chercher la cause peut être intéressant pour les curieux, apaisant pour les blessés dans leur ego, et s’est avéré très drôle pour nous.
Nous nous sommes intéressés à notre enfance pour savoir s’il y avait des signes précurseurs de notre orientation. (Oui, je m’inclus en disant ‘’nous’’, j’imagine que je n’ai plus besoin de le cacher à mes lecteurs). Parce qu’on voulait se mettre à la place de nos parents quand ils se sont interrogés (Certains se sont interrogés, d’autres ont coupé les ponts avec leur enfant. En ce qui me concerne, je considère avoir les meilleurs parents du monde). Bref.
Nous avons donc fait un tour de table dans lequel chacun a donné un fait qui aurait pu traduire comment on est aujourd’hui. À chaque anecdote, tous les autres jugeaient si c’était ‘’OMG so gay’’ ou pas. De mémoire :
Linda a expliqué que ses Barbies étaient toujours torse nu.
Luc fabriquait des maisons de poupées à ses sœurs, avec tous les meubles et la décoration.
Gynette n’avait tout simplement pas de Ken, juste des Barbies.
Gary s’achetait des magazines et fabriquait des robes pour les Barbies de ses sœurs, et y jouait à l’occasion.
Natasha demandait à Noël des établis ou imitations d’outils de bricolage. ‘’En réponse, je n’ai jamais eu que des trucs de fille, bizarre, hein ?’’
Jason avait un Big Jim dans son camping-car, genre de Bioman ou G.I. Joe, dans lequel il avait ajouté de la tapisserie.
Denis jouait avec les poupées de ses sœurs quand elles avaient le dos tourné.
Moi, je n’avais qu’une Barbie, cadeau d’Armelle S. (Maman ton amie gardera son anonymat) dont les pieds étaient encastrés dans les petites voitures de mes frères, et à qui je faisais faire du roller partout dans la maison.
A chaque anecdote les éclats de rire de tout le monde, et le verdict qui tombait sans appel : Pointant du doigt notre ami, tous déclarions ‘’Gay !’’, ‘’Suivant !’’.
Outre ce beau moment d’auto dérision et de compassion pour nos parents, cette démarche a confirmé qu’un parent ne peut pas influencer l’orientation de son enfant. Il naît ainsi, c’est tout.
Même en essayant de forcer les choses par nous même, par convention sociale ou déni, en en étant conscient ou pas, les choses finissent souvent par arriver. Je dis souvent parce que certains passent leur vie dans le placard, expression d’ici.
Plusieurs de mes amis ont été mariés à quelqu’un du sexe opposé, certains ont des enfants, même des petits enfants. Mais plus tard ils se rendent compte qu’ils sont gay/lesbienne.
C’est comme ça, et c’est pas grave.
Alors, parents, ne culpabilisez pas. On est comme on naît.
Quand un parent apprend que son enfant est gay/lesbienne, après l’étape du choc, il se demande parfois si c’est l’éducation qu’il lui a donnée qui en est la cause.
D’abord, mettons les choses au clair : Être gay/lesbienne n’est ni une honte ni une maladie, qui n'est pas non plus contagieuse. En chercher la cause peut être intéressant pour les curieux, apaisant pour les blessés dans leur ego, et s’est avéré très drôle pour nous.
Nous nous sommes intéressés à notre enfance pour savoir s’il y avait des signes précurseurs de notre orientation. (Oui, je m’inclus en disant ‘’nous’’, j’imagine que je n’ai plus besoin de le cacher à mes lecteurs). Parce qu’on voulait se mettre à la place de nos parents quand ils se sont interrogés (Certains se sont interrogés, d’autres ont coupé les ponts avec leur enfant. En ce qui me concerne, je considère avoir les meilleurs parents du monde). Bref.
Nous avons donc fait un tour de table dans lequel chacun a donné un fait qui aurait pu traduire comment on est aujourd’hui. À chaque anecdote, tous les autres jugeaient si c’était ‘’OMG so gay’’ ou pas. De mémoire :
Linda a expliqué que ses Barbies étaient toujours torse nu.
Luc fabriquait des maisons de poupées à ses sœurs, avec tous les meubles et la décoration.
Gynette n’avait tout simplement pas de Ken, juste des Barbies.
Gary s’achetait des magazines et fabriquait des robes pour les Barbies de ses sœurs, et y jouait à l’occasion.
Natasha demandait à Noël des établis ou imitations d’outils de bricolage. ‘’En réponse, je n’ai jamais eu que des trucs de fille, bizarre, hein ?’’
Jason avait un Big Jim dans son camping-car, genre de Bioman ou G.I. Joe, dans lequel il avait ajouté de la tapisserie.
Denis jouait avec les poupées de ses sœurs quand elles avaient le dos tourné.
Moi, je n’avais qu’une Barbie, cadeau d’Armelle S. (Maman ton amie gardera son anonymat) dont les pieds étaient encastrés dans les petites voitures de mes frères, et à qui je faisais faire du roller partout dans la maison.
A chaque anecdote les éclats de rire de tout le monde, et le verdict qui tombait sans appel : Pointant du doigt notre ami, tous déclarions ‘’Gay !’’, ‘’Suivant !’’.
Outre ce beau moment d’auto dérision et de compassion pour nos parents, cette démarche a confirmé qu’un parent ne peut pas influencer l’orientation de son enfant. Il naît ainsi, c’est tout.
Même en essayant de forcer les choses par nous même, par convention sociale ou déni, en en étant conscient ou pas, les choses finissent souvent par arriver. Je dis souvent parce que certains passent leur vie dans le placard, expression d’ici.
Plusieurs de mes amis ont été mariés à quelqu’un du sexe opposé, certains ont des enfants, même des petits enfants. Mais plus tard ils se rendent compte qu’ils sont gay/lesbienne.
C’est comme ça, et c’est pas grave.
Alors, parents, ne culpabilisez pas. On est comme on naît.